La prévention en France : vers des macro-économies pour le système de santé

La prévention en France : vers des macro-économies pour le système de santé



La présente étude vise à conduire une évaluation des bénéfices potentiels d’une amélioration des politiques de prévention en France. Afin de construire des scénarios réalistes de progrès, Asterès se concentre sur les actions de prévention qui sont suivies par des indicateurs au niveau international. Les performances de pays comparables pourront ainsi être prises comme référence afin de modéliser les économies futures. Asterès a identifié 15 indicateurs qui couvrent à la fois des comportements (alimentation, activité physique, tabagisme, consommation d’alcool, surpoids et obésité), du dépistage (cancer colorectal, cancer du sein et cancer du col de l’utérus) et des vaccins (diphtérie, tétanos et coqueluche, grippe, hépatite B, rougeole, HPV). Ces 15 indicateurs représentent une dépense de prévention de l’ordre de 1,4 Md€ par an, répartis entre 0,9 Md€ pour la prévention des comportements à risque, 0,1 Md€ pour le dépistage et 0,4 Md€ pour la vaccination. Notons que ces 15 indicateurs ne couvrent que 9% des dépenses totales de prévention en France, estimées par Asterès à 14,0 Mds€ en 2020 (hors Covid). La première leçon de cette étude est donc qu’il existe peu d’indicateurs publics et internationaux de suivi des actions de prévention, en particulier pour les dépistages non-organisés, la surveillance des patients ou encore de nombreux actes à visée préventive (médicaments, opérations). Cela est d’autant plus notable que la majeure partie de la dépense de prévention est allouée au dépistage et à la surveillance (58%), puis à la consommation de soins et biens médicaux à visée préventive (35%), et enfin à la promotion des comportements vertueux (7%).