Le crédit à la consommation en Europe en 2017

Le crédit à la consommation en Europe en 2017



En 2017, l’encours européen de crédit à la consommation a atteint son plus haut point historique, à 1 262 milliards €. Le marché connaît sa quatrième année de hausse consécutive, tirée par la croissance économique et la baisse du chômage. Les pays ayant connu une crise des dettes souveraines voient pour la plupart repartir leurs marchés du crédit à la consommation avec dynamisme : les encours ont augmenté de 15% en Espagne, de 11% au Portugal, de 10% en Italie et de 7% en Irlande. La sortie de ces crises qui avaient débutées en 2010 est donc terminée, hormis pour la Grèce dont le marché a reculé de 10%.

Les plus grandes économies de la zone connaissent aussi des croissances soutenues avec une hausse des encours de crédit à la consommation de 3% en Allemagne, de 7% au Royaume-Uni et de 6% en France. Résultat, la croissance totale de l’encours de l’UE à 28 pays est de 6% cette année. C’est la croissance la plus élevée depuis 2008, le début de notre historique. Structurellement, les pays d’Europe du nord conservent l’encours par habitant le plus élevé, le record étant détenu par le Luxembourg avec 5 100 € par habitant. A l’inverse, les plus faibles montants se trouvent dans les pays Baltes avec des encours inférieurs à 300 € par habitant.

Une évolution importante sur le marché du crédit à la consommation est l’arrivée de nouveaux acteurs : les néo-banques. Tout d’abord développées au Royaume-Uni et en Allemagne, ces banques 100% digitales se sont particulièrement implantées en France en 2017 avec le lancement de N26, de Revolut ou encore de Orange Bank qui sont venus concurrencés l’historique Compte Nickel. Les comptes ouverts chez ces « pure players » de la banque digitale représente 1,9% des comptes bancaires français. L’analyse du modèle économique de ces néo-banques montrent qu’elles parient sur la fin des paiements en liquide et leur succès devrait ainsi en dépendre. Deux offres de crédit à la consommation sont apparues en 2017 via ce marché. La rapidité de traitement et l’intégration aux services existant en sont les principaux atouts.

Le cabinet Asterès a été mandaté par le Crédit Agricole Consumer Finance pour réaliser cette étude.