La guerre en Ukraine pousse l’inflation toujours plus haut


7 avril 2022

(AOF) – L’inflation, qui avait déjà accéléré à 3,6 % en glissement annuel en février, a bondi pour atteindre 4,5 % en mars en France. « Sans surprise, cette hausse est due à la guerre en Ukraine qui, en remettant en cause les approvisionnements d’hydrocarbures russes, fait flamber le prix de l’énergie (28,9 % de hausse en mars après 21,1 % en février) », commente le cabinet Asterès.

Selon ce dernier, l’inflation devrait fortement accélérer en 2022 et atteindre des niveaux inédits depuis les années 1980. Les prévisions sont cependant rendues complexes par l’incertitude entourant les approvisionnements d’hydrocarbures russes. L’an prochain l’inflation ralentirait fortement, mais resterait supérieure à 2 %.

En 2022, l’inflation devrait se situer entre 3,8% et 6,5 % d’après les estimations d’Asterès. Dans le scénario dit « optimiste », les prix de l’énergie resteraient à leur niveau actuel sur l’ensemble de l’année ainsi que l’année prochaine, ce qui conduirait à un taux d’inflation de 3,8% cette année. Dans le scénario dit « pessimiste » les prix de l’énergie bondiraient encore de 20 % et se maintiendraient ensuite à ce niveau jusqu’à fin 2023, auquel cas l’inflation atteindrait 6,5% cette année.

L’inflation freinerait fortement en 2023 dans les deux scénarios pour se situer aux alentours de 2,5 %. Elle resterait cependant supérieure à l’objectif de la Banque Centrale Européenne (2 %). Cette prévision est entachée d’une large incertitude qui tient à la fois aux variations possibles des prix de l’énergie et au comportement des agents économiques. Si les ménages et les entreprises perçoivent l’inflation comme durable, ce qui ne semble pas être le cas pour l’instant, ils augmenteraient leurs revendications salariales et leur prix de façon préventive, ce qui pourrait déclencher une spirale inflationniste, prévient Asterès.

Article disponible sur : Capital.fr

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