La Baule, station « dangereusement performante »
(Article de Michel Godin, pour Ouest France)
À la demande de la ville, l’économiste Nicolas Bouzou a effectué pour le cabinet Asterès une étude d’attractivité sur La Baule.
Une image flatteuse. La ville compte de nombreux atouts sur lesquels elle peut baser son développement économique. Urbanisme de qualité, belle plage, sécurité… Sa faible croissance s’explique par la saturation des espaces. La très forte hausse des prix de l’immobilier a un effet d’éviction des activités économiques par le logement.
Un profond déséquilibre. L’emploi productif, hors tourisme et susceptible de générer des biens en dehors de la commune, a baissé de 30 % en 10 ans. En revanche, dans cette même période, l’emploi touristique a progressé de 17 %. Il est urgent de contrarier ce mouvement, de diversifier en dédiant des espaces aux sociétés de service, aux bureaux.
Des mutations économiques. On est au coeur d’une mutation en terme de demande de consommation des pays émergeant et aussi d’une concurrence en provenance de ces mêmes pays. Le secteur touristique est très performant. La fréquentation à La Baule a progressé de 3 % l’an dernier, contre 1 % en France. Mais attention ! L’hyperspécialisation augmente le risque de vulnérabilité. Imaginez une marée noire…
Une tranquillité contre productive. La Baule vieillit. Le quart de sa population a plus de 70 ans et, dans dix ans, ce sera le tiers. L’augmentation des prix de l’immobilier peut devenir excluant pour les classes moyennes et supérieures. Le risque de conflits intergénérationnels est grand entre les familles désireuses de bénéficier d’un centre-ville et d’une plage animée et les seniors en quête de tranquillité et de sécurité.
Un déclin possible. Le positionnement sur le tourisme haut de gamme est néfaste. Le luxe, l’élitisme, c’est l’exclusion. La ville peut limiter l’envolée des prix de l’immobilier en augmentant la part de logements à loyers modérés. La marge de manoeuvre est faible mais c’est le prix à payer pour maintenir la classe moyenne. On ne peut rien faire sans la population. Pourtant, il y a des décisions à prendre, quitte à bousculer les choses, et les gens.
Retrouvez l’article sur le site de Ouest France.
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