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Confinements en Chine : un impact (pour l’instant) limité sur les exportations françaises

Sylvain Bersinger – chef économiste
Alerte éco
27 avril 2022

La situation sanitaire en Chine a, pour l’instant, des conséquences faibles sur les exportations françaises. Dans le scénario le plus optimiste où l’épidémie et les confinements cesseraient d’ici la fin du mois, la baisse des exportations serait limitée à -1,7 milliards d’euros (-0,1 point de croissance française en 2022). Si l’ampleur des confinements étaitsimilaire à 2020, les exportations baisseraient de -3,9 milliards d’euros (-0,2 point de croissance française en 2022). D’autres scénarios plus pessimistes ne sont pas exclus, qui auraient des impacts plus significatifs sur les exportations et la croissance. D’après l’expérience de 2020, ce seraient les exportations dans l’aéronautique qui souffriraient le plus.

Précisions méthodologiques

Asterès s’est basé sur l’expérience de 2020 pour estimer l’impact des confinements en Chine sur les exportations françaises. En comparant l’ampleur des confinements de février et mars 2020 (nombre de personnes confinées et durée des confinements) avec différents scénarios pour 2022, il est possible d’estimer les conséquences de chaque scénario sur les exportations françaises en faisant l’hypothèse d’un impact des confinements sur les exportation similaire en 2020 et 2022.

Dans cette note, Asterès n’estime pas l’impact des confinements en Chine les chaines d’approvisionnement mondiales, qui semblent pour l’instant relativement limités (les autorités chinoises semblent soucieuses de maintenir la production dans les usines stratégiques et le trafic portuaire). D’après le dernier point de conjoncture de la Banque de France (début avril), les difficultés d’approvisionnement résultaient plus de la guerre en Ukraine que des confinements chinois. Il n’en demeure pas moins que l’impact des confinements chinois sur la croissance française est vraisemblablement plus élevé que celui estimé par leurs seuls effets sur les exportations.

Sylvain Bersinger, économiste chez Asterès

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