Les complémentaires santé : des atouts pour faire avancer l’innovation en santé
À l’heure où le Haut Conseil sur l’Avenir de l’Assurance Maladie (HCAAM) s’interroge sur l’avenir des complémentaires santé, il est nécessaire de rappeler que les organismes complémentaires d’assurance maladie (OCAM) contribuent à injecter de l’innovation dans le système de santé. L’innovation est définie par l’Insee comme l’« introduction sur le marché d’un produit ou d’un procédé nouveau ou significativement amélioré par rapport à ceux précédemment élaborés par l’unité légale ». Cette innovation peut viser les produits (biens ou services) vendus par l’entreprise, ou ses procédés (organisation interne, tâches administratives, tarification, etc.). Il existe trois raisons fondamentales pour lesquelles les OCAM sont particulièrement bien placés pour stimuler l’innovation en santé. Premièrement, la concurrence régnant sur le marché de l’assurance complémentaire incite les OCAM à se différencier et donc à innover. Deuxièmement, la quasi-obligation pour les OCAM de maintenir leurs comptes à l’équilibre, qui résulte à la fois de la régulation et de la loi du marché, les oblige à déployer des innovations favorisant une réduction de leurs coûts. Troisièmement, la gestion des contrats implique une proximité avec le client qui permet aux OCAM de mieux cerner leurs besoins concrets et d’y répondre par des produits et des procédés adaptés et nouveaux.
Historiquement, les OCAM, et plus particulièrement les mutuelles, ont introduit plusieurs innovations qui ont contribué à améliorer l’accès aux soins. L’invention du principe même de protection sociale par les ancêtres des mutuelles, les « sociétés de secours mutuel » formés à l’initiative des ouvriers et des artisans, constitue déjà en soi une innovation d’ampleur. Les mutuelles sont également à l’origine du tiers-payant, pratique aujourd’hui très répandue que les pouvoirs publics cherchent à généraliser un maximum.
Les innovations récentes des OCAM présentées dans cette note s’articulent autour de deux axes principaux, les soins et le modèle assurantiel, déclinés selon les deux types d’innovation définis par l’Insee (produit et procédé). Les innovations relatives à la prévention ne seront pas développées ici et feront l’objet d’une note dédiée, publiée ultérieurement. Ces innovations contribuent toutes à améliorer le service rendu aux assurés, que ce soit en élargissant l’offre de soins, en améliorant l’expérience des assurés au sein du parcours de soins, en perfectionnant le rapport qualité-prix des contrats ou en améliorant l’efficacité des processus internes.
La présente note a été rédigée par Josette Guéniau de l’Institut Sapiens et Guillaume Moukala Same du cabinet Asterès en partenariat avec Aesio.
À l’heure où le Haut Conseil sur l’Avenir de l’Assurance Maladie (HCAAM) s’interroge sur l’avenir des complémentaires santé, il est nécessaire de rappeler que les organismes complémentaires d’assurance maladie (OCAM) contribuent à injecter de l’innovation dans le système de santé. L’innovation est définie par l’Insee comme l’« introduction sur le marché d’un produit ou d’un procédé nouveau ou significativement amélioré par rapport à ceux précédemment élaborés par l’unité légale ». Cette innovation peut viser les produits (biens ou services) vendus par l’entreprise, ou ses procédés (organisation interne, tâches administratives, tarification, etc.). Il existe trois raisons fondamentales pour lesquelles les OCAM sont particulièrement bien placés pour stimuler l’innovation en santé. Premièrement, la concurrence régnant sur le marché de l’assurance complémentaire incite les OCAM à se différencier et donc à innover. Deuxièmement, la quasi-obligation pour les OCAM de maintenir leurs comptes à l’équilibre, qui résulte à la fois de la régulation et de la loi du marché, les oblige à déployer des innovations favorisant une réduction de leurs coûts. Troisièmement, la gestion des contrats implique une proximité avec le client qui permet aux OCAM de mieux cerner leurs besoins concrets et d’y répondre par des produits et des procédés adaptés et nouveaux.
Historiquement, les OCAM, et plus particulièrement les mutuelles, ont introduit plusieurs innovations qui ont contribué à améliorer l’accès aux soins. L’invention du principe même de protection sociale par les ancêtres des mutuelles, les « sociétés de secours mutuel » formés à l’initiative des ouvriers et des artisans, constitue déjà en soi une innovation d’ampleur. Les mutuelles sont également à l’origine du tiers-payant, pratique aujourd’hui très répandue que les pouvoirs publics cherchent à généraliser un maximum.
Les innovations récentes des OCAM présentées dans cette note s’articulent autour de deux axes principaux, les soins et le modèle assurantiel, déclinés selon les deux types d’innovation définis par l’Insee (produit et procédé). Les innovations relatives à la prévention ne seront pas développées ici et feront l’objet d’une note dédiée, publiée ultérieurement. Ces innovations contribuent toutes à améliorer le service rendu aux assurés, que ce soit en élargissant l’offre de soins, en améliorant l’expérience des assurés au sein du parcours de soins, en perfectionnant le rapport qualité-prix des contrats ou en améliorant l’efficacité des processus internes.
La présente note a été rédigée par Josette Guéniau de l’Institut Sapiens et Guillaume Moukala Same du cabinet Asterès en partenariat avec Aesio.