Alerte éco – Pour relancer la construction, inverser la courbe du chômage


Alerte éco construction
31 juillet 2014

Le 29 juillet ont été publiés par le Ministère du Développement durable les chiffres du mois de juin concernant la construction de logements.

Le nombre de logements mis en chantiers continue son inexorable baisse.

– Avec une évolution de – 11% sur un an, les mises en chantiers sur un an ont baissé en juin 2014 pour le douzième mois consécutif.

– Le nombre de mises en chantiers atteint sur un an 305 654 logements, soit le plus faible volume depuis novembre 2009.

L’atonie des mises en chantiers est en premier lieu liée à la faiblesse de la demande.

– Le nombre d’autorisations de construire est supérieur de 80 000 logements au nombre de mises en chantiers sur douze mois. Cela signifie que des logements autorisés de sont pas mis en chantiers faute d’acheteurs.

– Le chômage et la pression qui s’exerce sur le pouvoir d’achat des français sont les premières causes de la baisse des mises en chantiers. Des mesures fortes en faveur de l’embauche (réforme structurelle du marché du travail) et du pouvoir d’achat (gel voir baisse des impôts) sont le meilleur remède, à court terme et moyen terme, pour relancer la construction.

A long terme, le gouvernement doit aussi agir sur l’offre.

– La Ministre du Logement, Sylvia Pinel, doit annoncer à la fin de l’été 50 mesures de simplification touchant la construction. Les délais et les coûts de construction pourraient alors baisser.

– La simplification doit s’accompagner d’une politique de libération du foncier : l’offre de foncier disponible reste structurellement trop faible en France pour atteindre l’objectif gouvernemental de 500 000 logements nouveaux par an.

– Le principal blocage réside dans le refus des communes, qui maîtrisent les PLU (Plans locaux d’urbanisme), de densifier les zones tendues (notamment les centres-villes).

– La solution pourrait résider dans le modèle de la loi SRU, qui oblige les communes (sous peine de sanction financière) à avoir un minimum de logements sociaux. Les mairies situées dans les zones tendues pourraient ainsi se voir obligées de densifier sous-peine de sanction.